Dernière attraction avant la
traversée des grandes plaines, les Bad Lands, immortalisées par Terrence Malick
dans le film du même nom (espérons que notre équipée se termine mieux que dans
le film).
C’est aussi l’occasion pour notre
Jean Alesi de pacotille de renouer avec la conduite sur gravillons trois ans
après son dernier exploit. Un abruti averti en valant deux, il ne dépasse pas
les 40 mph quand la limite est à 50. Le traumatisme est encore vivace.
C’est très beau, comme quoi
l’érosion, ça a parfois du bon. Ca ressemble un peu aux Fiery Furnaces pour
ceux qui connaissent. Selon, Vincent, notre consultant en tourisme, le seul
truc qui empêche cet endroit d’être un top lieu de tourisme ce sont les
couleurs un peu ternes.
On y voit aussi des troupeaux de
bisons, mais bon pour nous ç’est un peu comme de voir des vaches maintenant. On
quitte le parc et on s’arrête pour déjeuner à Interior (c’est le nom du bled) dans
une vieille station essence, le « Cow Boy Corner », qui sert un
délicieux rôti de porc purée à la gravie.
Passé ce bon moment, c’est de la
route toute droite dans le South Dakota pendant des heures avec de la vache et
du maïs. Vers neuf heures du soir on croise enfin un bled, répondant au doux
nom de Canton, avec un motel.
Le lendemain, c’est
l’interminable traversée de l’Iowa et du Minnesota. Pour vous donner une idée
c’est aussi dépaysant que de prendre l’A4 pour aller à Nancy. C’est plat, il y
a des champs et des fermes avec des silos suppositoires. C’est très chiant mais
en même temps, on s’y attendait. Nous prenons donc l’autoroute et arrivons à Milwaukee,
ville bien connue pour ses brasseries, Harley-Davidson et Jeffrey Dahmer.
Comme d’habitude, nous sommes
accueillis par des trombes d’eau sur la poire. On descend dans le pire motel de
nos voyages : lobby avec vitre blindé et salle de bain glauque de prison,
même tout seul sous la douche, tu te baisses pas pour attraper le gel
douche…Guillaume décide de dormir dans son sac de couchage tellement la literie
ne lui inspire pas confiance.
On fait un tour en ville, pas
terrible, seul point positif, un bar qui fait à bière à 1 dollar en happy hour.
On fait aussi le tour des quartiers bien craignos de Milwaukee sans trop savoir
où on va. En effet, contrairement à nous qui avons pris soin de construire des
tours et des barres pour signaler au bon bourgeois les endroits à éviter, rien
ne permet aux US de différencier à première vue une bonne zone d’un quartier
résidentiel sauf peut-être le délabrement des maisons et l’herbe mal tondue. Ce
qui complique encore plus l’orientation c’est que tu passes en quelques rues de
la middle class à la misère crasse.
C’est donc un peu inquiet que
nous nous endormons, en espérant qu’aucun coup de feu ne vienne troubler notre
sommeil.
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