Le lendemain, on déménage dans un
quartier plus en phase avec nos standards hôteliers modestes et aussi notre
appétence particulière pour les quartiers interlopes.
Ceci fait, nous partons nous
promener quand, au bout d’une demi-heure, une bonne grosse pluie nous tombe sur
la gueule, douchant ainsi nos velléités de découverte de cette ville dont Peter
Ustinov disait que c’était New-York géré par des Suisses (autant dire que ça
doit être fendard).
On a quand même eu le temps de
trainer dans un marché (car Vincent aime les marchés) qui a été élu meilleur
marché du monde par National Geographic. C’est pas mal mais le truc bizarre c’est
que la plupart des produits est déjà conditionnée comme dans un supermarché,
donc bon pas très folklorique, en tous cas ça vaut pas le marché de l’Olive.
Ils sont partout... |
Sinon, Toronto semble être divisée
en quartier fonctionnels : le quarter des bars, resto et truc de sports,
celui de la finance, celui des commerces et la vieille (faut le dire vite)
ville. C’est aussi très cosmopolite. Bon au niveau architecture, c’est pas ouf,
il y a même certains endroits qui ressemblent à Pont de Levallois.
Le lendemain, on met les voiles
pour les chutes du Niagara. C’est un très bel endroit si on occulte les barres
d’hôtels qu’il y a tout autour ; en plus ça doit être dans le Top 100 des
trucs à voir avant de mourir donc bé ça fait une bonne chose de faite.
Nous retournons ensuite aux US où
nous subissons la demie Argentine PB, une bien belle purge. Heureusement, les
gens de Bath NY sont sympatoches et discutent avec nous au bar.
Chemin faisant, nous trouvons un
bon motel de routier dans une zone industrielle de Jackson Ville et allons
manger dans un autre bon truc de routier : le Country Pride, une chaine à mi-chemin
entre le dinner et le Flunch.
Après une bonne nuit, nos deux
routiers reprennent la route pour l’ultime destination de leur voyage :
New York City.
Everything gonna be all right |
Nous passons par le New Jersey
et, cédant une nouvelle fois à un caprice de Guigui, nous quittons l’autoroute
afin de trouver la maison de la famille Soprano (pour les gens que ça intéresse
c’est 14 Aspen Drive à Caldwell). Ensuite, nous passons par Weehawken pour une séquence
nostalgie de Vincent. Cela fait huit ans qu’il n’est pas retourné dans cette
ville au nom nom ridicule dans laquelle il a vécu pendant 6 mois comme un
réfugié kosovar dans une misérable chambrette donnant sur un mur aveugle. Submergé
par l’émotion, il ne sait même plus dans quelle maison il habitait (faut dire
qu’elles se ressemblent toutes). Il en prend donc deux en photo. Puis il montre
à son camarade l’épicerie dans laquelle il achetait de quoi confectionner son modeste
repas quotidien : le sandwich aux chips (c’est juste au-dessus de la
galette de terre).
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Guillaume Soprano devant sa maison... |
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Vincent's house 8 years ago ! Souvenir souvenir ! |
C’est ensuite l’arrivée par le
Lincoln Tunnel, et enfin elle s’offre à nous dans toute la splendeur de ses
embouteillages, New York ! Nous ressentons immédiatement l’ambiance et l’odeur
si particulière de la ville du monde occidental qui sent le plus la poubelle.
Ah quel bonheur, quelle ivresse !
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Un appart Upper east side c'est quand même plus sympa que les motels |
En parlant d’ivresse, nous retrouvons
Anais, Andrejs et leurs potes à Grand Street histoire de se la coller. Jacques
nous rejoint et on finit de fêter dignement (enfin, façon de parler) l’anniversaire
de Guigui dans un bar cocktail.
Alors voilà, la boucle est
bouclée, quatre ans après, nous sommes de retour à New York avec 5500 miles de
plus au compteur, aucun accident, ni même une petite interpellation, preuve qu’on
progresse à chaque voyage.
A la prochaine les amis,